Seule. Suivre l’histoire

Dans la voiture, je vois le monde s'effondrer, les paysages sont nuls et on se sent tout petits.

La vue sur le Centre Ville me déplait affreusement, il y a pleins de fumées qui sortent de partout.

C'est déprimant, je regrette tant notre petit village où j'avais au moins deux copines, ici je vais me retrouver seule sans connaitre personne.

Je replonge sur mon carnet à dessin, mes parents me regardent d'un air triste, ma petite sœur qui est encore un bébé dort de l'autre côté, elle au moins n'aura aucun problème pour se faire des amis à la crèche. Moi ça va être l'enfer !!

- Trésor, souris un peu, lève la tête maman.

J'esquisse un sourire pour ensuite me remettre derrière mon carnet.

Je ne veux pas me réjouir.

- Tu vas te faire de nouvelles amies et on sera dans une grande maison, cette fois, t'auras ta propre chambre, me dit maman.

- Wouah ! C'est... génial, me réjouissais-je faussement.

Je partageais avec ma petite sœur ma chambre, car les parents n'ont rien récepter pour sa naissance qui est arrivée trois jours trop tôt.

Je replonge mon regard vers l'extérieur, on s'approche et on ne pourra plus voir les paysages de notre belle campagne.

Je baille, j'espère au moins que l'on arrivera dans pas longtemps.

Je me suis endormie, je sens qu'une main me réveille sur l'épaule de gauche, j'avais sentis tout à l'heure le sommeil arrivé quand on est entrés dans la grande Ville.

- Ma Chérie il est tard, on est arrivés, je vais mettre ta sœur au lit et on va manger, ton père a tout mit dans ta chambre.

- On est... arrivés depuis combien de temps ? posais-je baillant.

- Dix minutes, tu dormais, on ne voulait pas te réveiller, tu as école demain donc on voulait te laisser.

- Ah ouiiii... le CM2, un éternel recommencement, soupirais-je.

- Tout va bien se passer, sourit maman.

Je ne suis pas aussi rassurée qu'elle, je descends et prends dans ma main mon sac à dos.

J'entre et visite la maison, elle est grande, plus que la précédente.

Dans la nouvelle, il y a deux étages: Au second étage se trouve nos chambres à ma sœur et moi avec une salle de bain, quant au premier étage il y a une salle d'eau, une salle de bureau et la chambre de mes parents.

Je descends et mets la table, arrivant de la cuisine, mon père amène une casserole de pâtes bolognaise, je me régale et quelques minutes plus tard pris ensuite un dessert.

- Tu vas te coucher ma Puce ?

J'arrive.

- J'ai pas besoin que tu me bordes m'man, juste avoir un bisou comme tout les soirs, partais-je.

- So- fut interromput maman.

- Elle est fatiguée, elle te parlera mieux demain, patience Chérie, chuchota papa à son oreille et lui donnant un baiser.

Je file ne voulant pas voir ça et me rends directement dans la salle de bain, je prends un bain puis me lave les dents, je me rends ensuite dans ma chambre et me couvris sous les draps pour ne pas avoir froid.

Maman arrive avec un sourire.

- Désolée maman pour tout à l'heure, je suis... fatiguée et... nerveuse à l'idée d'être nouvelle en plein milieu de l'année.

- Ne t'inquiètes pas, tu seras encore dans ton premier semestre scolaire, de toute façon, il n'était pas question de partir en plein milieu de ton second bulletin, on a attendu que tu sois en vacances pour t'annoncer le déménagement, m'écarte maman des mèches de cheveux.

- Ouais, on a passer les deux semaines de vacances à tout préparer, c'est génial !! croisais-je les bras.

- Je suis encore une fois désolée Trésor qu'on est eu à déménager et t'es allée chez papi et mami avec Lani durant la toute première semaine, me rappelle maman.

- Mais on n'est pas parti à la mer ou en montagne ou-

- Solène, tout le monde n'en a pas forcément les moyens, c'est déjà bien que vous soyez allées chez papi mami et on a économiser beeucoup pour le déménagement et on veux pouvoir fêter vos futurs anniversaires, me dit maman.

- Je sais, soupirais-je.

Elle me fit la bise et partit, elle me promit que Mercredi on irait au Mcdo, je fus contente et essaie de trouver le sommeil.

Le lendemain, je fus réveillée dans les 7h10 par ma mère, je fis très vite ma toilette et pris un bon petit déjeuner, je remonte me brosser les dents et prendre mon sac d'école, quand je descends je vois maman préparer la petite Lani pour la crèche et l'installe ensuite dans la poussette.

- On y va à pieds ? posais-je.

- Oui, les écoles sont juste à côté, sauf le collège, je t'amènerais en voiture dès l'année prochaine, me dit maman.

- Je peux déposer Solène si tu veux ma Chérie, j'ai encore du temps, comme ça, tu pourras prendre tout ton temps pour Lani, arrive papa.

- Mais moi je voulais être amener par maman et toi papa, je suis sûre que si Lani parlait.

Elle serait d'accord pour dire que ce n'est pas équitable.

- Pourquoi on ne prendrait pas plutôt la voiture tous ensemble, qu'est ce que vous en dites ? proposa maman.

- Ouiiiii !! m'exclamais-je en sautant.

- On dirait bien qu'on va devoir amener nos deux filles ensemble, sourit papa.

- Alors allons dans la voiture ! dit maman.

Nous sortons tous et installons sur nos places respectives, puis direction l'école, on se gara devant et mes parents sortirent avec Lani.

Je fus contente que toute la famille soit réunie pour m'accompagner à l'école.

- À ce soir Chérie, travaille bien.

Je suis sûre que tout va bien se passer et tu auras des amis dès aujourd'hui, me rassure maman.

- Tu nous raconteras ce soir et c'est papi qui vient te chercher.

Mami sera à la maison à faire pleins de crêpes, me sourit papa.

- Cool !! J'ai trop hâte, à ce soir maman, à ce soir papa. Bisou Lani. Bonne chance à la Crèche, fis-je des bisous à tous avant de partir.

Je file dans la cour et regarde où se trouve les élèves de CM2, il y a pleins de groupes d'amis éparpillés partout, je ne sais où allée.

Je m'avance et cherche où se place la classe pour entrer dans l'école.

Les surveillants sont occupés à surveiller, les enfants ne semblent pas étonnés de ma venue, même pas ceux qui ont le même âge que moi, peut-être ne sont-ils pas au courant qu'il va y avoir quelques nouveaux dans l'école.

Je m'assis sagement sur un banc, regardant tout le monde jouer et attendant que la sonnerie retentit. Deux minutes s'écoulent et on dû entrer directement, je fis pareille et suis une classe, celui qui est devant moi se retourna.

- Ici c'est les CE2, t'es de quelle classe ?

- Euuh. Je... suis nouvelle. Je suis en classe de CM2, répondais-je.

- Il y a deux classes de CM2, va là bas et montre toi aux maitresses. Elles t'aideront.

- Mer merci, souriais-je en allant dans la direction qu'il m'a indiquer.

Les élèves sont presque tous en rang et attendent leur maitresse ou maitre, je vis deux adultes arriver allant près des deux classes.

De peur de louper ma classe, je me mis à courir et me plaça au

milieu des deux classes à la fin des rangs.

Une élève se tourne et me regarde, elle tapa sur l'épaule de sa camarade et toutes deux me toisent.

- T'es qui ?

Tu n'es pas de notre classe.

- Je... je suis... nou... nouvelle, essayais-je de m'expliquer.

- Va te montrer aux maitresses avant qu'elles partent, me conseilla l'une des deux.

Je hoche la tête et m'exécute, mais la timidité m'envahit peu à peu et je n'arrive pas à prononcer un mot devant les adultes, je reste paralysée et tremble des jambes.

- Maitresse, appelle un élève.

- Attends Mathias, je termine de discuter.

- Mais il y a une fille qui est devant sans être ranger, dit le jeune.

Les maitresses me regardent, je ne sais quoi faire ni quoi dire, je ne bouge plus et baisse les yeux au sol.

- Je ne te connais pas toi, tu l'as connais Sibyle ? demande la maitresse du jeune garçon.

- Non, comment tu t'appelles Choupette ? s'abaisse une adulte.

- So... So... lène.

- Tu peux répéter Trésor ? demande l'autre maitresse.

- Je m'appelle... Solène.

- Aaaa... Tu es ma petite nouvelle, je suis Lou ta maitresse. Mets toi dans les rangs ma Puce.

C'est elle que je te parlais Sibyle l'autre jour, se redressa la maitresse.

Je vais donc dans les rangs et me mets tout derrière, les filles de tout à l'heure sont mes camarades et furent étonnées de me voir de nouveau.

- T'es avec nous ?

- Euh. Oui, apparemment, dis-je.

- T'es bizarre.

Comment tu t'appelles ? posa l'autre fille.

- So-

- Silence les enfants, on y va. Restez bien sages, ordonna au loin la maitresse.

Nous y allons et je ne dis plus rien, les deux filles chuchotent et parle un peu de moi, je me sens vexée.

J'aurais préféré qu'elles me parlent plutôt que parler de moi entre elles sans m'y inviter.

Nous mettons les manteaux à l'entrée pour ceux qui en ont et entrons ensuite dans la salle de classe.

Les enfants se placèrent sauf moi, je ne su où me mettre, car j'en ai aucune, la maitresse me fit signe de venir jusqu'au tableau.

Je m'avance toute nerveuse et timide, elle me tourna et se mit derrière moi, ses mains se posèrent sur mes épaules et me rassurèrent.

- Les enfants, voici votre nouvelle camarade. Elle s'appelle Solène, elle a déménager il y a peu de temps avec sa famille, elle va se sentir un peu perdue au départ, alors soyez très gentils avec elle afin qu'elle arrive à s'intégrer très vite dans la classe. D'accord ?

- Oui Mlle, répondent les élèves.

- Bien. Solène mets toi au premier rang, il y a une place de libre.

Tu l'as vois ? Vas-y ma grande.

- Merci Maitresse, répondais-je.

Je descends de l'estrade et m'assis à côté d'un jeune garçon qui a l'air d'être sympa, il tourna le regard vers moi et sourit.

Je lui rendis le mien.

- Bien, sortez vos cahiers de français, il me semble vous avoir donner des exercices à finir.

Sarah, tu veux bien venir après pour le premier exercice quand t'auras sortis ton cahier, demanda la maitresse.

- Oui Maitresse, acquiesce Sarah.

Je sors mon cahier qui a des motifs fleurs, je marque mon prénom et nom de famille avant de recopier les exercices qu'ils ont eu.

- Sympa ton cahier, entendais-je à ma table la voix du garçon.

Je me tourne vers lui et souris en remerciement, je me recentre sur le tableau et écris les phrases.

Le cours dura à peine quelques minutes, on fit des maths après avoir fait les exercices de français donner pour aujourd'hui.

Je pris l'ardoise. La maitresse nous donna une addition mélangée à une soustraction, je pris un peu de temps et leva vers les derniers élèves mon ardoise en l'air.

- Bien, je vois beaucoup de bonnes réponses, maintenant une petite multiplication: cinq fois sept.

Je pris très peu de temps pour répondre, je lève et me rends compte que personne a encore lever, je m'apprête à baisser mais je fus rejoins très vite par quelqu'un, je fus rassurée de ne plus être seule.

- Très bien, je vais vous passer donc des calculs que vous allez recopier dans vos cahiers et que vous résoudrez.

- Oooohh ! soupirent les élèves.

Le cours se passa bien, puis il y eut enfin la sonnerie, on sortit en silence et descendons sans un mot, sinon on retourne en salle.

- Tu veux jouer avec nous ? posa une fille venant vers moi.

- Euuh oui, répondais-je.

- Alors viens, me prit par la main une camarade.

Je m'extasie que des élèves de notre classe m'invitent à jouer, au bout des surveillants passent trois jeux: des ballons, des cordes à sauter et des raquettes.

Les filles prirent un ballon en mousse et on alla sur un terrain tracé à la craie au centre de la cour de récré, puis nous fimes une balle au prisonnier, on me visa par surprise en première.

- Eh ! Tu triches !! Elle n'était pas prête encore, me défend l'une de mes partenaires.

- Oups ! Désolée, je voulais juste tester la vitesse de la nouvelle, sourit la fille qui a lancé la balle.

- C'est ça, bien sûre, envoie la moi Soso !! me demande la fille qui m'a défendu.

Je lui envoie et elle réceptionna à merveille, puis elle lança, tout se passa très bien, la partie est épique et on arriva presque à gagner quand la sonnerie retentit.

- Allez, lance la pour finir le jeu, me demande une fille de l'autre camp.

Je l'envoie mais une voix me parla à côté et je ne fis pas du tout gagnée mon équipe, je reçus sur l'épaule gauche un coup.

- Pourquoi t'as envoyé ? Tu ne m'as pas entendu ou quoi ?

- Elle l'a envoyé en faites bien avant que tu le lui demandes, me défendit une fille de l'équipe.

- À cause d'elle n'empêche, on a perdu notre partie et on doit tenir notre parie !! râla la fille rageuse en partant.

- Je...

- Ne t'inquiètes pas, elle va se calmer, dit l'autre qui m'a défendu à l'instant.

- J'espère, soupirais-je.

En cours, on fit de la peinture car on va fêter un anniversaire dans pas longtemps, celui d'un garçon de la classe dans quelques jours.

Je me concentre et m'applique, ensuite on plaça les chefs d'œuvres aux murs, le garçon n'est pas dans la classe aujourd'hui.

Il est apparemment à l'hôpital et va revenir dans peu de temps, pile le jour où il va reprendre les cours.

- Il est très beau ton dessin, me dit la camarade à côté de moi.

- Merci, le tien aussi est joli.

Je suis pressée d'être à l'anniv de ce jeune garçon, puis on alla se laver les mains, la maitresse voulut faire un peu d'histoire avant que ce soit le déjeuner.

J'écoute attentivement, mais j'eu l'impression que quelqu'un me jette quelque chose sur moi par derrière, qui m'a fait ça ?

Je me retourne, mais personne, que me voulait-on ?

Au déjeuner, je fus invitée par d'autres filles mais je me sentis moins détendue qu'avec les autres, je regarde où elles sont, mais ne les trouve pas, on me donna sur l'épaule un coup.

Je me tourne.

- Que cherches-tu ? On est là ! m'indiqua la fille.

- Euh oui, je... je cherche juste... ma sœur, grimaçais-je nerveusement.

- Elle a quelle âge ? posa une fille en face de moi.

- Euh... est ce les enfants de maternelle là bas ? posais-je.

- Oui, pourquoi ?

- Ma sœur y sera dans quelques ans, dis-je.

- T'es vraiment bizarre, ta sœur est donc un bébé, elle n'est pas encore en maternelle ! conclut la fille en face.

- Euh.., oui.

- Laisse tomber, elle dit n'importe quoi la nouvelle, dit la fille à côté de moi.

Je suis vexée et veux sortir d'ici, mais les surveillants ne voudront pas me laisser sortir, je vais devoir attendre.

Une fois dehors, je courus et me dirigea vers la marelle, je saute et ris, je me pré-occupe de rien.

Une ombre apparut et je me tourne pour voir qui est là, je l'a reconnais c'est la fille qui n'a pas apprécié de perdre ce matin.

- Tu es seule ? On peux se joindre à toi s'il te plait ?

- Euhh... oui, m'écartais-je.

- Tu dis souvent "euuh...".

Tu appelles les vaches ou quoi ? Ne sois pas si nerveuse, on est entre filles, dit une camarade.

Des amies à elle gloussent derrière et je fus un peu vexée, la fille qui m'a demander si elle pouvait jouer avança et sauta, puis une autre passa et encore une.

La dernière y alla et je pu enfin avoir mon tour, la main de la fille qui est passée la première me pousse.

- Eh ! C'est à mon tour, toi tu fais juste regarder, me demande t'elle.

- Quoi ? Mais-

- T'as un problème ? se tourna t'elle vers moi.

- Euh... non, baissais-je les yeux.

- Elle recommence encore et encore avec ses "euuh...".

T'en as pas marre de beugler ?

Choisis tes mots avec assurance ! posa t'elle.

Les amies de la fille rirent, je ne me sens pas rassurée et ne dis plus rien, elles jouèrent sans moi et partis, trainant des pieds.

Est ce que la journée va t'elle se finir sur cette note ?

Arriverais-je à me faire ne serait-ce une vraie amie d'ici la fin de journée comme l'a dit maman ?