—Tu veux que je fasse quoi?!
— Ce n'est pas si compliqué ,
Malaïka. Tu vas partir àcerendez-vous à ma place et luic parler de moi.
— Mais s'il me demande oùMa tu es ?
— Dis-lui que je suis malade. une grippe ça ira.
Malaïka soupira une énième fois. Son amie commençait à l'agacer. La jeune congolaise n'était pas habituée à ce genre de choses.
Son amie, Mélanie, était éprise d'un jeune homme qui passait souvent dans leur campus. La femme voulait à tout prix avouer ses sentiments à l'égyptien avant que celui-ci ne reparte vers son pays.
Mais une chose l'empêchait de le faire : Sa timidité. Mélanie avait peur. Très peur. Plusieurs scénarios défilaient dans son esprit. Et si, il la rejetait ? Ou encore, si cet homme avait déjà une femme.
Elle ne voulait pas être la seconde épouse.
— D'accord, je le ferai. Céda la Congolaise.
— Merci ! S'écria Mélanie en sautant à son cou. Je te le revaudrai !
— Je crois que je vais bientôt le regretter.
— Viens, je t'aider à te préparer !
— Dois-je te rappeler que ce n'est pas à moi de le séduire?
— Ça ne posera pas de problème. Après tout, ce type d'homme n'est pas intéressé par ton genre.
Cette dernière phrase blessa profondément Malaïka. C'est vrai qu'elle n'avait rien pour plaire à un garçon mais Mélanie n'était pas obligée de le lui rappeler.
★★★
— Malik, tu es sûr que ça va marcher ? Questionna Salam à son amie d'enfance.
— Bien sûr que ça va marcher! Qui de mieux pour connaître Malaïka que sa meilleure amie ?
Salam était apeuré. C'était la première fois qu'il tentait une approche de ce genre. Il était amoureux de la jeune femme dès leur rencontre au campus.
Son ami avait eu une idée. Il parlerait avec Mélanie pour que celle-ci puisse l'aider à avouer ses sentiments.
Pour cela, il avait organisé un rendez-vous dans un restaurant très réputé de Kinshasa. Déjà à sa table, il guettait les moindres mouvements à la porte.
— Je ferai mieux de partir. Fit Malik.
— Non! S'écria l'égyptien en attrapant le col de sa chemise.
C'est à ce moment là que Malaïka arriva. Salam avait l'impression que son cœur allait bondir hors de sa poitrine.
—Malik, ce n'était pas prévu! Qu'est-ce que je fais maintenant ?!
— Panique pas, vieux ! Reste zen.
— Regarde ! Elle vient vers nous !
Malaïka arrive vers les deux hommes et s'assied à leur table en disant bonjour.
— Mélanie n'est pas avec toi? Questionna Salam.
— Elle a attrapé une grippe. Elle ne pourra malheureusement pas venir.
— Tu vas boire quelque chose Malaïka ? C'est moi qui paie.
— Ce n'est pas la peine, je peux payer. Dit Malaïka gênée.
— Ce n'est pas bien qu'une fille paie lors d'un rendez-vous. Dit Malik. Allez, Malaïka ! Laisse mon frère payer votre consommation.
— D'accord. Soupira Malaïka.
— Alors, que vas-tu prendre ?
— Un Coca suffira.
— Serveur !
Un jeunot à la chemise blanche et la cravate noire vint vers eux avec le menu et un carnet.
— Que puis-je faire pour vous ?
— Nous allons prendre un coca et deux Heineken, s'il vous plaît.
— Bien, j'arrive avec dans quelques instants. Fit le serveur en notant les commandes.
Il s'en va puis Malaïka demande :
— Vous buvez de l'alcool ? Je croyais que c'était interdit.
— Oui, c'est le cas. Mais on en tient pas compte.
— Je comprends.
Le serveur revint avec leur commande. Il les dépose sur la table avant de prendre leur seconde commande.
Se sentant de trop, Malik se dépêche de finir sa bière pour rapidement partir.
— Malik, pourquoi es-tu si pressé ?
— J'ai quelque chose à régler avec ma famille.
Il passe à côté de son ami en murmurant :
— Je vais vous laisser un peu d'intimité.
— Espèce de traître ! Chuchota Salam.
— À plus vous deux !
Malaïka fait un signe de la main à Malik puis se retourne vers Salam. Celui-ci ne se sent plus à l'aise.
Il se met à parler de tout puis de rien. Subitement, Malaïka commence à parler de son amie Mélanie. Pourquoi Malaïka parlait soudainement de sa camarade ?
— Mon amie t'aime bien, Salam.
— Mais ce n'est pas ton amie que je veux, Malaïka.
— De quoi est-ce tu parles ?
— Je t'aime, Malaïka. C'est toi que je veux.
— Moi ? Pourquoi moi ? Non, tu ne peux pas. Moi, je ne t'aime pas. Mais Mélanie, oui. Tu ne peux pas dire ça.
— Malaïka, je ne contrôle pas mes sentiments !
— Salam, je crois que je vais m'en aller. Dit Malaïka en attrapant son sac.
Elle se lève et court vers la sortie, suivi de Salam qui déposa deux billets sur la table avant de partir à sa poursuite.
À l'extérieur, Malaïka appelle un taxi. Le chauffeur s'arrête et au moment où elle ouvre la portière, Salam l'attrape par le bras.
— Salam, qu'est-ce que tu fais, lâche moi !
— Malaïka, tu ne peux partir comme ça ! Nous devons parler !
— Je n'ai pas envie de discuter avec toi !
Elle réussit à se défaire de son emprise puis monte dans la voiture. Salam à son tour, monte dans la sienne en démarrant rapidement.
Il décida de suivre Malaïka jusqu'à chez elle.
★★★
— Bonsoir, grande sœur ! Pourquoi es-tu si essoufflée ?
— Malaïka, est-ce que ça c'est bien passée ? Questionna son amie.
— Mélanie, tu ferai mieux de rentrer. Je ne suis pas d'humeur à discuter avec toi.
—Mais Malaïka !
— Mélanie, s'il te plaît !
Elle se dirige vers sa chambre en claquant la porte.
— Mélanie, tu t'es disputée avec ma fille ? Questionna la mère de Malaïka.
— Non, ma tante. Je ne l'ai pas vue depuis cet après midi.
À suivre...
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